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  • : Pascaloup de Savoie
  •  Pascaloup de Savoie
  • : Fenêtre ouverte sur le monde, à plus d'un titre : poésie, sport, maîtrise de l'information...
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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 14:34

1312316-Vélasquez les Fileuses

Les Fileuses - peinture à l'huile, 1657 / Musée du Prado.

 

Il n'a pas épaté la galerie du Louvre,

mais tout ce que l'on découvre à la

lecture de ses tableaux valait bien

que le Grand Palais le sorte du "coin"

de la Castille.

 

Celui que Manet tenait pour "le peintre

des peintres" avait inspiré en 1903

le premier livre d'Elie Faure, le grand

historien de l'art ; tout juste réédité

aux Equateurs, ce bel ouvrage enfonce

le clou d'un spectacle sans égal :

 

"Personne, depuis les sculpteurs

de la Grèce, n'a procuré à ce degré

l'illusion de la vie, non pas l'illusion

de surface, mais l'illusion réelle,

l'illusion de la vie totale dans son

frémissement secret et continu.

Immédiatement, devant les formes

qu'il évoque, on a la sensation non pas

de l'analogie des apparences extérieures,

mais de l'identité des réalités intérieures,

de la chaîne ininterrompue qui lie l'être

vivant à la création de l'artiste, à travers

l'espace et le temps."

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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 15:14

"Avant nous le déluge", telle est la raison

d'être barbares pour cette bande d'attardés

qui ont détruit des statues inestimables

au musée de Mossoul.

 

Mais, même réduits au sol, tous ces objets

inanimés témoignent d'une âme que l'ignorance

délibérée ne poura réduire au silence.

 

La parole que la civilisation peut leur opposer

ne saurait en tout cas passer par la diplomatie ;

le temps d'essuyer les larmes des plâtres,

prenons la résolution des frappes chirurgicales.

 

 



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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 15:31

expo_de_Boer_Van_Gogh.jpg

Vincent Van Gogh, Champ de blé, juin 1888 ; Huile sur toile

50 x 61 cm / Fondation P. et N. de Boer, Amsterdam

 

Il faut planter plus d'un grain de diplomatie

pour que l'Ukraine connaisse moins la peine,

 

mais il suffit d'un grain de poésie

semé par Taras Chevtchenko

pour récolter l'exil intérieur

que martelait un autre tzar :

 

"Serve, elle coupait le blé,

Elle tombait de fatigue,

Mais ce n'est pas pour aller

Se reposer qu'elle part,

Passe entre les gerbes, c'est

Pour nourrir son fils Ivan.

 

Emmailloté, le bébé

Pleure à l'ombre d'une gerbe.

La mère le démaillote,

Le nourrit et le caresse.

Assise près de son fils,

Elle somnole, elle rêve :

 

Son Ivan est déjà grand,

Il est riche et beau, l'époux

D'une jeune fille libre,

Car lui-même maintenant

N'appartient plus au seigneur.

Ils sont dans leur champ joyeux,

Moissonnent leur propre blé,

Et voici que leurs enfants

Leur apportent le repas.

 

Et, la pauvre, elle sourit.

Soudain, elle se réveille,

Elle regarde autour d'elle :

Rien de tout cela n'existe.

Elle regarde l'enfant,

L'emmaillote doucement

Puis se remet au travail.

Il faut en abattre avant

L'arrivée du surveillant."

 

(Songe - écrit en 1858

à Saint-Pétersbourg.)


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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 10:12

Paris, que nous reverrons peut-être

avec les trois classes de quatrième

en 2016, a choisi ce métal loin d'être

hurlant pour 70% de ses toitures.

 

Beaucoup s'accordent à dire que

c'est du dernier cri, de quoi inscrire

les toits de la Capitale au patrimoine

mondial de l'UNESCO...

 

 

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 15:36

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Avec Astérix aux Jeux Olympiques...


Le Musée du Louvre, qui contient plus

de 7 merveilles, consacre une exposition

à Rhodes, une île grecque aux portes

de l'Orient.

 

Cela tombe d'autant moins si mal

que le gouverneur local voudrait, le plus

sérieusement de notre pauvre monde,

ressusciter le Colosse aux pieds de bronze.

 

Une entreprise gigantesque (chiffrée à près

de 100 millions d'euros) que la crise réduira

peut-être à un fruit sec...

 

En Grèce, tout est possible et ce n'est pas

le poète Yannis Ritsos, traduit par Jacques

Lacarrière, qui s'inclinera face aux vents contraires : 

 

"Dans ce pays, le ciel ne diminue jamais

un seul instant la flamme de nos yeux

Dans ce pays, le soleil nous aide à soulever le poids

De pierre que nous avons toujours sur nos épaules".

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