Pascaloup de Savoie

Quand on aime on ne compte pas,

mais il faut bien en venir aux résultats

du Brevet :

pour la série générale, 92% des candidats

de notre si cher collège ont été reçus ;

il convient de souligner que cette année

60% d'entre eux ont eu une mention :

25 "assez bien", 15 "bien", 11 "très bien".

Voilà qui témoigne d'une avancée vers

l'excellence et qui marque d'une pierre

blanche le nouveau contrat d'objectifs

dont nous allons nous doter.

Bravo à tous les lauréats ; que les

quelques recalés ne baissent pas

la tête et se disent qu'on peut avoir

du talent au-delà de l'insuccès.

Le ciel est gris, il pleut froidement

sur Musilac, mais la vie n'en est pas

encore à reconnaître le tort d'avoir gâché

ses jeunes années...

Les élèves sont partis, avec plus ou moins

le sentiment du devoir accompli.

Nous n'avons plus de carnet de liaison

sous la main, mais le coeur y est toujours :

alors "merdum" pour la réussite du Brevet !

En attendant, la Nature reprend ses droits

et nous pensons forcément à la transhumance...

L'alpage est une classe verte toujours à la page.

Pas besoin de "tâche complexe" pour que la protection

des paysages entre dans les faits au quotidien.

S'il est un sentiment à ne pas perdre dans la vie,

c'est bien celui que peut générer l'empreinte des

temps moins reculés (en termes de civilisation).

Le 16 juin, à Aix-les-Bains,  les latinistes du collège

ont eu le privilège d'abolir le superflu de l'existence,

grâce à madame Karine Ratel, professeur de lettres

classiques, accompagnée de Michel, Renan et Bibi.

Après la place des thermes et l'église Notre-Dame

où il nous fut donné de relever et de déchiffrer trois

sacrées inscriptions,

le musée Faure aura vu 9 Muses dans la chambre

reconstituée de Lamartine (en un seul mot) et des jolis

jeux de mains sur les sculptures de Rodin...

Mais nous n'avions pas fini de ne pas rester de marbre.

Au musée lapidaire, Anaïs a su merveilleusement nous

faire prendre le pli des vieilles pierres. Pour conclure

en beauté, le temps de contourner quelques antiquités

dansantes, elle a décoché une flèche de lumière

sous un arc funéraire.

Non, décidément, le latin n'est pas une langue morte ;

contre les temps sauvages, la culture d'une bonne

élocution toujours l'emporte.