Pascaloup de Savoie

N'en déplaise au vent frisquet, délaisser

ma paire de charentaises ne m'a posé

aucun arrêt.

Gonflé à bloc comme mon Bianchi

au repos depuis neuf semaines,

j'ai éprouvé un retour de manivelles

dans la côte de la commune des Marches

(jumelée avec Stepps : hey Braveheart !),

et accusé, par le fort de Barraux, plus d'un

coup d'épée sur la pente de Saint-André.

La mine abattue, je l'ai surtout eue en tombant

nez à mort avec une petite école, semble-t-il

fermée pour l'éternité.

Cet horizon en prison m'a hanté jusqu'à l'entrée

de Saint-Baldoph, où je n'ai pas décoléré (d'autant

qu'une éolienne ne s'est pas privée juste avant

de me souffler dans le cou).

Mais je suis finalement redevenu poli, à la vue

d'enfants à poney dans le parc de Buisson-Rond.

Le code civil nous annonce sans ambages :

"En fait de meubles, possession vaut titre."

Si l'on accepte de considérer qu'un bien qui

peut être déplacé participe d'une victoire

au football, la possession de balle à 66% de

l'équipe lyonnaise dimanche soir n'aura rien

apporté au final.

Il faut insister aussi sur le faîte : en défendant

le plus bas possible, les Verts ont bâti un immeuble

impossible à déplacer, et ils sont passés de la cave

au grenier...

Les eaux troubles se privent rarement

d'arriver en tête de la mémoire collective,

mais au bout de la jetée 2015 nous pouvons

refuser de reléguer au dernier plan l'onde

claire des championnats du monde d'aviron.