Entre les étals du marché, il y a trop de donneurs de tracts ;
Ingrid m'a pris le bras pour raccourcir ce passage indélicat.
Nous avons décidé de finir la matinée par nos humanités
à la librairie Garin.
J'ai commandé (sans ordonner) la version française
de La lingua geniale, signée Andrea Marcolongo ;
à la caisse de résonance littéraire, Céline m'a prévenu
que ces feuilles fortes n'arriveraient pas avant l'automne.
Aucun problème. Qu'il est bon de donner du temps au temps !
Promesse de civilisation acceptée, Ingrid a reçu une Rose.
Chez elle, une nouvelle lecture de l'entrevue accordée
par l'auteur à Dominique Dunglas (dans Le Point) a séparé,
plus qu'hier et moins que demain, toute épine de notre parfum :
"Je suis tombée amoureuse du grec. C'est comme un amour
entre deux personnes : on progresse par degrés de connaissance,
ça demande des efforts et du dévouement, et si on commet l'erreur
de le croire acquis on risque de le perdre."