5 décembre 2016
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J'ai reçu en pleine face (celle qui ne se détourne
pas) un recueil dédicacé d'un écrivain que le deuil
de la révolution n'aura pas réussi à casser.
Pour Diego et tous les autres dissidents
trépassés sous silence, je cite Raul Rivero :
"Un ministre survient,
Ordonne que l'on débranche
Les détecteurs de mensonge
Et, alors triomphal,
Défile devant la presse.
Un dictateur arrive
Et l'on fait entrer la claque.
Apparaît enfin un vieux poète
Qui demande dès le seuil :
C'est ça, le monde?"
(Traduction de Gabriel Iaculli /
Gallimard, 2004.)