Comme le rapporte aujourd'hui Antoine Chandellier
pour notre cher Dauphiné libéré, cela fait 50 ans
que Lionel Terray, accompagné de Marc Martinetti,
trouva la mort dans le Vercors.
Il se qualifiait lui-même de conquérant de l'inutile,
mais tout le monde se souvient qu'il s'était montré
on ne peut plus utile en sauvant la vie de Louis
Lachenal et Maurice Herzog dans l'Annapurna.
Aux antipodes du cap paternel qui le désespérait
("Il faut être crétin pour s'esquinter à grimper une
montagne alors qu'il n'y a même pas un billet de
cent francs à ramasser au sommet"), il enfonça
le piolet jusqu'au bout : "L'alpinisme est un moyen
d'assouvir le besoin du combat qui coule au fond
de l'homme depuis les premiers âges et que la vie
moderne rend difficile à satisfaire."