Dans le précieux TER qui m'emmena aujourd'hui à Albertville,
j'ai d'autant moins quitté mon Bianchi des yeux que je venais
d'apprendre du Dauphiné libéré le vol inqualifiable des vélos
de deux Québecois hier en fin de matinée au col de l'Iseran.
Méditant encore sur la pourriture humaine, j'ai croisé
avant Queige une petite chienne abandonnée,
que des Anglais ont heureusement fait monter
dans leur camping car.
Réconcilié avec le ciel bleu du jour, je suis entré dans le vif
du parcours, à savoir l'ascension du col des Saisies.
Aux abords d'Hauteluce, j'ai été un peu beaucoup déçu
de ne pas voir pleinement le mont Blanc mais, comme
un homme sûr de sa promise voilée, je n'ai pas jeté
la pierra menta aux paysages des prochains virages.
Après la traversée de la Station, je suis tombé
sur le panneau que j'étais venu chercher et,
grâce à la bonne volonté d'un jeune vacancier,
j'ai pu dépasser la solitude et immortaliser
ce moment de béatitude.