Pascaloup de Savoie

Une bonne table à Paris / Gilles Pudlowski

"Ceux qui ont créé les mots croyaient au délire",

annonçait l'ami Platon au banquet.

Ce faisant, l'Espace Pandora nous invite,

d'ores et déjà (la date limite d'envoi est

le lundi 3 février 2014 ! ), à lever nos vers

à la santé d'une telle frénésie littéraire...

Un tantinet hurluberlu, l'été nous laisse

pourtant avec raison le temps de dire ouf.

Sauvée des eaux vives, la jeunesse brevetée

de Novalaise en prend ainsi pour son aise.

Elle peut être promise au bahut, la voilà

qui refuse de s'enlivrer davantage.

Sur la plage de Pré-Argent, la seule ruée

vers l'or qui vaille revient à boire à tire-larigot

le nectar des berlingots.

Il n'y a pas de bonheur sans zigzag

et on a toujours besoin d'ambiancer sa vie.

Alors pas question d'un drapeau rouge

pour stopper le charivari des vertes années.

Faribole et tohu-bohu font un si bon 

ménage que le marchand de sable attendra

aussi d'être timbré.

Affranchis par le soleil, nous pourrons

prendre la rentrée au pied de la lettre.

Voici donc, chère madame, les joyeux drilles

de 3^ème A, qui ont pris, sur le chemin de l'écriture

de soi et de la découverte du monde professionnel,

quelques couleurs, auxquelles madame Palette,

leur professeur de lettres modernes, n'est pas étrangère.

Mais ils sont encore un peu pâles, à l'image

de ces candidats à l'embauche dont le profil

est appelé à faire face à une patronne 

de littérature et de vie.

Il n'empêche, Clémence et Mathieu

vont maintenant revenir sur votre parcours,

tant il est vrai que la trace bleue fait rêver.

L'envie parisienne à notre portée

Monsieur Garino, grand coordonnateur du voyage

à Paris, a bien voulu rassembler dans un recueil

des émotions, des observations et des scènes

inattendues racontées par ses élèves de 4D.

Quelques extraits :

"Nous avons vu les différentes classes sociales,

tant de pauvres que de riches. Beaucoup

de mendiants dans le métro, sur les trottoirs..

Des personnes dans le besoin, mais tellement

d'arnaqueurs aussi. Il y avait des personnes

si vraes dans leurs sentiments et si sympathiques,

et d'autres qui prennent des enfants avec

des malformations pour les faire mendier.

Cela m'a touchée car je les voyais, mais il m'était

impossible de leur venir en aide."

                                                                 Océane.

"Dans le métro on a rencontré un guitariste

qui chantait pour se faire plaisir et aussi

pour se faire de l'argent. Avec mon groupe

on a donné tous un peu de monnaie. Après ça,

entre le musicien et nous, il s'est passé

quelque chose. Pour nous remercier, il a joué

une musique... Spécialement  pour nous !"

                                                                 Thibault.

"Dans la tour Montparnasse, nos deux groupes

d'élèves et les employés devaient être les

seuls Français ! Toutes les autres personnes

étaient Chinoises..."

                                                                  Lucas M.