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Sur un banc, le vieux qui lisait des romans d'amour
se souvient de la mer. Elle vint à son secours,
face à l'écume du Chili. De soi blême il faut bouger,
pour que l'écriture ailleurs s'ancre imagée.
Luis, avant-centre en littérature
Matin calme, chez l'ami Decitre ;
les livres ne font pas les pitres.
Je prends mon temps sage
à deux mains pour choisir ces pages :
Au secret de la source et de la foudre *
(gardées par Georges-Emmanuel Clancier) ;
Poèmes de Chine
(à l'époque dynastique des Tang : 618-907).
Tant qu'il y aura des livres à lire,
nous saurons vivre éloignés du pire.
Une extension du domaine de la lutte,
sans aucune propension à dire "amen" ou "zut".
Le peuple a froid. Ne lui faites pas injure,
en pensant qu'il n'endossera aucune petite laine
à l'écoute d'Arthur Rimbaud veillant Paul Verlaine.
Tous les êtres gardent une part pour la littérature.
Crédits © Le refuge, Géraldine Alibeu, Éditions Cambourakis
Le livre et la presse de jeunesse
ne reculent pas devant l'adversité.
Rendons-nous, plutôt par le train et le métro,
à Montreuil où plus d'un futur ont le droit d'exister.
