La plage de l'Eventail et le Fort national à Saint-Malo.
L'été est, dans un sens,
la plus belle des saisons.
Il donne à la vanité,
qui s'invite parmi nos connaissances,
ce qu'elle mérite : un congé
sans rappel ni oraison.
Et nous voici enfin étendus,
les doigts de pieds en éventail,
sur le sable que la mer travaille
avec l'écume des jours détendus.
Les mesquineries du quotidien sont à terre,
l'estran a le punch d'un corsaire.
Une première gorgée de rhum
pour se faire du bien et, comme
un spectateur inaperçu au bord du Tour,
"l'idée arrêtée du bonheur, un goût
d'été" * sur le contour des lèvres ou
le coeur en jersey. Point of no return.
* extrait de l'article publié dans l'Equipe
du vendredi 29 juin 2012 par Philippe Delerm,
auteur notamment de "la Tranchée d'Arenberg
et autres voluptés sportives".