L'adulte ne peut rire quand l'enfant pleure
Mardi soir, Miroslav a cloué une affiche rouge
sur la porte du mondial : 16 buts inscrits en
vingt matchs (depuis l'édition 2002) !
Un "Belo Horizonte" qui sera désormais difficile
à atteindre, tant il est vrai que les grands buteurs
sont en passe de s'éteindre.
En tout K, sans Neymar (l'arbre qui cachait la forêt
des tares), la montre du Brésil s'est arrêtée brutalement ;
il faut dire que l'Allemagne avait décidé, une nouvelle fois,
d'axer son jeu sur la grande aiguille (d'où ce 7 à 1 hallucinant
dont on se souviendra jusqu'à la fin des temps).
Les Bleus de Didier Deschamps ont dû se dire, après
coup, qu'ils n'étaient pas finalement de si petites aiguilles.
Pour le peuple brésilien, la piqûre de rappel fut on ne peut
plus cruelle ; et la douleur de tout un pays sera d'autant
ravivée dimanche au Maracana de Rio que l'Argentine honnie
a su trouver le génie défensif et les penalties (4-2 : chapeau
à Romero, le gardien remplaçant de Monaco) pour mettre à bas
les Hollandais qui hésitèrent trop longtemps à sortir leur griffe.