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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 17:14

Alain-Finkielkraut.jpg

Crédits photo : Julien de Fontenay / Journal Du Dimanche.

 

Talleyrand qualifiait d'insignifiant tout ce qui est

excessif, mais le coup de griffe de Finkielkraut

dans le dernier numéro du Point ne mérite pas

d'être envoyé au coin :

 

"Le désastre de l'école a été précipité au nom

de l'égalité de tous avec toutes et de tout avec tout.

Pour abolir, une fois pour toutes, les privilèges des

héritiers, l'héritage a été réduit à sa plus simple

expression. Sous prétexte de ne laisser personne sur

le bord du chemin, l'école prétendument progressiste

a sacrifié la rigueur, l'exigence et la langue française

elle-même : un galimatias sans syntaxe fait désormais

l'affaire.

 

Dans un article mémorable sur la crise de l'éducation,

Hannah Arendt rappelait que l'école ne peut être que

conservatrice, puisque sa mission première consiste à

introduire les enfants, ces nouveaux venus sur la terre,

dans un monde plus vieux qu'eux. [...]

 

Je ne suis pas un ennemi des nouvelles technologies,

mais, pour le bien de Petite Poucette, je reste plus que jamais

un ami des livres et des maîtres. Je ne peux pas davantage me

résoudre à la transformation des grandes librairies en magasins

de téléphonie mobile qu'à l'humiliante rétrogradation des

enseignants à la fonction d'auxiliaire de vie dans le cyberespace.

La catastrophe, c'est quand les choses suivent leurs cours,

disait Walter Benjamin."

 

Excuse-nous, Alain, mais il nous semble bien

que tu exagères : la refondation de l'école ne

saurait oublier de réduire la part sans lumière.

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