Mon amour, jette-moi ta clé en retour...
Certes, nous sommes en vacances (encore ! maudiront
ceux qui ne connaissent rien à l'énergie qu'il nous faut
dépenser sans retenue au collège), mais la descente
du TGV échappé de Paris avait déjà témoigné
d'un retour aux sources tranquilles.
Il n'y a plus foule dans les rues (d'autant que la statue
du Comte de Boigne a été déboulonnée de la fontaine
des éléphants) et les bus de l'agglomération chambérienne
sont loin de résonner comme les rames ou les couloirs
du métro. Pourtant, hier après-midi, je n'ai pas manqué
la correspondance. Il faut dire que j'avais osé sortir de
ma poche gauche un ticket choc de la RATP. Confondu
par le chauffeur de la STAC, je me suis raccroché au sourire
chic d'une étudiante chinoise et cela m'a ramené à l'onde
amène d'un bateau-mouche sur la Seine.
Ainsi peut-il arriver que la vie de province accouche
d'un pont et ouvre un cadenas pour une journée
somme toute banale. Le ralenti ne s'évince pas toujours.
Pour couronner ce nous, j'ai eu le bonheur de trouver
dans un coin de librairie les Journaux de voyage
du gratte-ciel littéraire, j'ai nommé Albert Camus.
Je le cite : "C'est les jambes flageolantes que je reçois
le premier coup de New York. Au premier regard,
hideuse ville inhumaine."
Rien à voir avec Paris...