Sur le désert du monde, Boris Vian
pose un nénuphar. Le sable déviant
respire mieux, tant le bonheur de chacun
devrait être la mare de tous les diables humains.
" Dans la vie, l’essentiel est de porter sur tout des jugements à priori.
Il apparaît, en effet, que les masses ont tort, et les individus toujours raison.
Il faut se garder d’en déduire des règles de conduite :
elles ne doivent pas avoir besoin d’être formulées pour qu’on les suive.
Il y a seulement deux choses : c’est l’amour, de toutes les façons, avec des jolies filles,
et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington.
Le reste devrait disparaître, car le reste est laid,
et les quelques pages de démonstration qui suivent
tirent toute leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie,
puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre."
Avant-propos, La Nouvelle-Orléans, 10 mars 1946.