À la librairie Decitre, on a encore changé
le rayon Poésie de place. Cela m'a rendu furax.
Je n'ai demandé ce chemin à personne.
Hervé Prudon "Devant la mort" et Laura Kasischke
au nom des "Mariées rebelles" m'ont récompensé.
Honneur à la poétesse américaine,
traduite PAGE à PAGE par Céline Leroy :
"Arrache-moi de cette maison
comme tu arracherais un enfant
de l'épave d'une voiture" ;
Lift me out of this house
as you might lift a child
trapped in the scraps of a car.
Dans cet extrait, il est question d'un homme
digne d'être épousé. Pour beaucoup
que le mari se révèle, contre toute attente,
dégénéré, l'appel concernerait alors l'amant...
Permettez-moi maintenant,
à la ligne des éditions Gallimard,
de saluer l'auteur plus connu en Série Noire :
chante-moi une petite chanson
à voix très basse dans le soir
à voix très douce dans le chagrin
chante-moi au revoir
comme si j'allais prendre le train
et secoue ton mouchoir
dans ce nuage de cendres
qui prend la forme de mon ombre.