De bon matin à la librairie Decitre,
j'ai avancé à plus d'un titre.
Tout près du rayon poésie,
l'ancienne garde des Sceaux
m'a rappelé que rien d'easy
ne pouvait s'opposer au faisceau
d'immondices des cultures ataviques
à racine unique : " Ceux qui sont effrayés
par la diversité et l'imprévisible du monde
haïssent tout ce qui est différent, ouvert,
inhabituel. Ils sont hallucinés par l'effervescence
de la vie et sa part d'imprédictible. Tout ce qui
n'est ni figé ni fermé les trouble. Un temps c'est
le Juif, un autre c'est l'Arabe, puis le Nègre,
puis le musulman..."
Croyant pure comme la République aux vertus
de la Culture et à la continuité du Combat pour
le meilleur de l'Humanité, Christiane Taubira sait
que la jeunesse n'arrêtera pas René Char :
"Signe ce que tu éclaires, non ce que tu assombris."
Riche de la lutte, elle nous appelle à la barre
pour témoigner de Victor Hugo :
"Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle
à soi-même, prendre corps à corps le destin,
étonner la catastrophe par le peu de peur qu'elle
nous fait, tantôt affronter la puissance injuste,
tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête ;
voilà l'exemple dont les peuples ont besoin, et la
lumière qui les électrise."